Page:Anatole France - Les Désirs de Jean Servien.djvu/111

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véritable amour… mais je ne le crois pas. »

Et il secoua la tête et laissa retomber sa main. Jean protesta. Tant souffrir, n’était-ce pas aimer ?

M. Tudesco reprit :

— « Si je croyais que cette chose fût le véritable amour… mais je ne le crois pas encore. »

Jean répondit avec une grande violence, il parla de mort et de couteau planté dans le cœur.

M. Tudesco répéta pour la troisième fois :

— « Je ne crois pas que ce soit le véritable amour. »

Alors Jean devint furieux, et il se mit à froisser et à arracher son gilet, comme pour montrer son cœur à nu. M. Tudesco lui prit les mains et lui dit doucement :