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XIII


À partir de cette nuit, Jean Servien passa ses journées à traduire Myrrha par lambeaux, avec une peine infinie. Ce travail lui ayant un peu appris à faire les vers, il composa une élégie qu’il envoya par la poste à la tragédienne. Et cette poésie, écrite dans les larmes, était banale et froide comme un devoir d’écolier. Il y parlait pourtant de cette belle image de femme attachée à ses yeux et de la porte baisée dans une nuit de