Page:Anatole France - Les dieux ont soif.djvu/253

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
243
LES DIEUX ONT SOIF

lèvres déchirées, le plus muet, le plus sourd, le plus long, le plus douloureux et le plus délicieux des baisers.

Elle l’aimait de toute sa chair, et, plus il lui apparaissait terrible, cruel, atroce, plus elle le voyait couvert du sang de ses victimes, plus elle avait faim et soif de lui.