considérer comme son véritable fondateur l’apôtre saint Paul, dont il porte le monogramme dans ses armoiries. J’ai dû quitter mon couvent devenu le siège de la section du Pont-Neuf et porter un habit séculier.
— Mon Père, dit Brotteaux, en examinant la souquenille de M. de Longuemare, votre habit témoigne suffisamment que vous n’avez pas renié votre état : à le voir, on croirait que vous avez réformé votre ordre plutôt que vous ne l’avez quitté. Et vous vous exposez bénévolement, sous ces dehors austères, aux injures d’une populace impie.
— Je ne puis pourtant pas, répondit le religieux, porter un habit bleu, comme un danseur !
— Mon Père, ce que je dis de votre habit est pour rendre hommage à votre caractère et vous mettre en garde contre les dangers que vous courez.
— Monsieur, il conviendrait, tout au contraire, de m’encourager à confesser ma foi. Car je ne suis que trop enclin à craindre le péril. J’ai quitté mon habit, monsieur, ce qui est une manière d’apostasie ; j’aurais voulu du moins ne pas quitter la maison où Dieu m’accorda durant tant d’années la grâce d’une vie paisible et cachée. J’obtins d’y demeurer ; et j’y gardai ma