Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/268

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égard, je respecte vos sentiments, mais je ne puis les seconder. Vous redoutez le succès de la liste Brécé. Rien de plus légitime. De ce côté, je puis vous être utile. Je forme avec trois de mes amis une liste de candidats nationalistes. Le département est nationaliste, mais il est modéré. Mon programme sera nationaliste et républicain. J’aurai contre moi les congrégations. J’aurai pour moi l’évêché. Ne me combattez pas. Observez à mon égard une neutralité bienveillante. Je n’ôterai pas beaucoup de voix à la liste Laprat ; j’en prendrai au contraire un grand nombre à la liste Brécé. Je ne vous cache pas que j’espère passer au troisième tour. Mais ce sera encore un succès pour vous, puisque les violents resteront sur le carreau.

M. Worms-Clavelin répondit :

— Monsieur Panneton, vous êtes assuré depuis longtemps de mes sympathies personnelles. Je vous remercie de l’intéressante communication que vous avez eu l’amabilité