Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/34

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lui un langage. La rue Gît-le-Cœur l’attirait particulièrement, et quand il voyait l’écriteau d’un appartement à louer, à côté d’un mascaron en clef de voûte, sur une porte d’où l’on découvrait le départ d’une rampe en fer forgé, il gravissait les montées, accompagné d’une concierge sordide, dans une odeur infecte, amassée par des siècles de rats et que réchauffaient, d’étage en étage, les émanations des cuisines indigentes. Les ateliers de reliure et de cartonnage y mettaient d’aventure une horrible senteur de colle pourrie. Et M. Bergeret s’en allait, pris de tristesse et de découragement.

Et rentré chez lui, il exposait, à table, pendant le dîner, à sa sœur Zoé et à sa fille Pauline, le résultat malheureux de ses recherches. Mademoiselle Zoé l’écoutait sans trouble. Elle était bien résolue à chercher et à trouver elle-même. Elle tenait son frère pour un homme supérieur, mais incapable