Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’une idée raisonnable dans la pratique de la vie.

— J’ai visité un logement sur le quai Conti. Je ne sais ce que vous en penserez toutes deux. On y a vue sur une cour, avec un puits, du lierre et une statue de Flore, moussue et mutilée, qui n’a plus de tête et qui continue à tresser une guirlande de roses. J’ai visité aussi un petit appartement rue de la Chaise ; il donne sur un jardin, où il y a un grand tilleul, dont une branche, quand les feuilles auront poussé, entrera dans mon cabinet. Pauline aura une grande chambre, qu’il ne tiendra qu’à elle de rendre charmante avec quelques mètres de cretonne à fleurs.

— Et ma chambre ? demanda mademoiselle Zoé. Tu ne t’occupes jamais de ma chambre. D’ailleurs…

Elle n’acheva pas, tenant peu de compte du rapport que lui faisait son frère.

— Peut-être serons-nous obligés de nous