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LES POÈMES DORÉS

LA VISION DES RUINES


Le fleuve qui, libre et tranquille,
Traîne ses marnes et ses eaux
Au milieu des pâles roseaux,
Presse en ses bras une longue île,

Qui semble un navire échoué
Par quelque héroïque aventure,
Perdant sa forme et sa nature,
Dormeur à l’oubli dévoué.