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LES AFFINITÉS

LES AFFINITÉS


I


Le noir château, couvert de chiffres et d’emblèmes
Et ceint des froides fleurs dormant sur les eaux blêmes,
En un doux ciel humide effile ses toits bleus.
Dans le parc, où jadis on vit flotter des fées,
Les Nymphes, par le lierre en leur marbre étouffées,
Méditent longuement leurs amours fabuleux.

Déjà des vieux tilleuls les premières rangées
Versent sur les gazons leurs ombres allongées
Jusqu’au pied du fossé qui borde le manoir.