Page:Anatole France - Rabelais, Calmann-Lévy, 1928.djvu/137

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Mesdames et Messieurs,


Nous allons poursuivre aujourd’hui l’étude du plus grand homme que la France ait produit dans son plus grand siècle. Mais je dois tout d’abord vous remercier de la bienveillance fidèle que vous témoignez à un conférencier qui ne la mérite que par son effort et ses intentions.

Je vois, parmi vous, un homme qui serait bien mieux à ma place que moi. Mais cette place, il l’occupera bientôt. Ce jour-là, je prendrai pour l’entendre celle qu’il occupe aujourd’hui et tout sera dans l’ordre. En attendant, je salue l’écrivain qui soutient aujourd’hui le vieil honneur de la littérature espagnole, qui sait donner au roman l’émotion du drame et l’ampleur de l’épopée, se distingue également par la parole et la plume et sème à travers le monde les plus nobles idées.