Page:Anatole France - Rabelais, Calmann-Lévy, 1928.djvu/255

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vu, une longue et substantielle étude à la pédagogie de Rabelais. Il n’est pas d’aspect sous lequel, au xixe siècle et au xxe siècle, notre auteur n’ait été considéré. Nous avons eu d’excellents travaux sur Rabelais médecin, Rabelais botaniste, Rabelais humaniste, Rabelais légiste, Rabelais architecte. Parmi les travaux les plus modernes sur ce grand homme, je citerai les intéressantes analyses de Jean Fleury et la très bonne étude littéraire de Paul Stapfer, les notices de Rathery, de Moland, les travaux de Marty-Laveaux et les très précieux articles de la Revue des Études rabelaisiennes que M. Lefranc, du Collège de France, dirige avec tant de zèle et de savoir.

Nous voici parvenus au terme de notre tâche, que votre bienveillance m’a rendue facile et douce. Nous avons fait le tour du géant, et, comme les pèlerins du conte, approché le monstre intrépidement. Heureux si j’ai pu contribuer à vous le faire trouver aussi aimable et bon qu’il est vaste et grand. Ce sera mon honneur d’avoir célébré le génie français devant des Latins appelés, dans le nouveau monde, aux plus magnifiques destinées. Je me retire heureux et fier de ma tâche si j’ai pu contribuer pour une faible part à resserrer les liens de sympathie qui unissent l’esprit argentin à l’esprit français.

fin