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Page:Anatole France - Sur la pierre blanche.djvu/255

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V



PAR LA PORTE DE CORNE


OU PAR LA PORTE D'IVOIRE




Il était environ une heure du matin. Avant de me coucher, j’ouvris ma fenêtre et j’allumai une cigarette. Le bourdonnement d’un auto qui passait sur l’avenue du Bois de Boulogne traversa le silence. Les arbres rafraîchissaient l’air en secouant leurs têtes sombres. Nul bruit d’insecte, nulle rumeur vivante ne montait du sol stérile de la ville. La nuit était illustrée d’étoiles. Leurs feux, dans la transparence de l’air, mieux que par les autres nuits, apparaissaient diversement colorés. Le plus grand nombre brû