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WERTHER ET TOM JONES,

TRADUITS PAR M. LE COMTE DE LA BÉDOYÈRE[1].




M. le comte de la Bédoyère, qui prenait tant de plaisir à s’entourer des livres des autres, n’a pas laissé d’en composer lui-même, et il n’a pas moins bien servi les lettres par ce qu’il a produit que par ce qu’il a conservé. Ses écrits, il est vrai, sont jusqu’à ce jour peu connus ; mais qu’on n’attribue pas cette obscurité à leur peu de mérite : elle n’a d’autre cause que l’extrême modestie de l’auteur. M. de la Bédoyère ne craignait point, il est vrai, de livrer ses manuscrits à l’imprimeur ; il surveillait même avec sollicitude ces enfants de sa pensée, jusqu’à ce qu’ils fussent devenus de beaux volumes dignes de l’homme de goût qui les avait produits ; mais il ne souffrait point qu’ils se répandissent au dehors ; il redoutait ces violentes émotions que la célébrité traîne toujours à sa suite ; ces fatigues, ces déceptions, qui empoisonnent commu-

  1. Les Souffrances du jeune Werther, par Goethe, traduit par le comte de la Bédoyère ; 2e édition, 1 vol. in-8o de 304 pages, imprimé par Crapelet en 1845 sur papier de Hollande et orné de 4 jolies vignettes gravées sur les dessins de Tony Johannot.

    Tom Jones ou Histoire d’un enfant trouvé, par Fielding, traduit par le comte de la Bédoyère ; imprimé par Didot en 1833, sur beau papier vergé, 4 vol. in-8o, avec 12 jolies gravures de Moreau le jeune ; chez France, quai Voltaire.