Page:Anatole Leroy-Beaulieu - Empire des Tsars, tome 3, Hachette, 1889.djvu/369

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jacquerie russe et dans toutes les séditions qui promettaient au peuple l’émancipation, les vieux-croyants partagèrent le premier rôle avec les Cosaques, dont le plus grand nombre étaient leurs coreligionnaires. Entre ces deux formes de la résistance nationale il y a une naturelle parenté : toutes deux personnifient également le génie et les préjugés du vieux Russe ; toutes deux furent, avant tout, une protestation populaire, si bien que l’on pourrait dire que le vieux-croyant n’est qu’un Cosaque religieux, qui transporte dans la sphère spirituelle les instincts des cavaliers du Don[1].



  1. Les skytes ou ermitages des vieux-croyants ont souvent servi de centre aux plus ardents défenseurs de l’autonomie cosaque. Voyez Vitevski, Raskol V Ouralskom voïské (1878).