Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/66

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il invita un assez grand nombre de personnes à venir le voir à son atelier. Gérard fut du nombre, et, après avoir longtemps regardé cette mauvaise peinture, étant bien sûr d’ailleurs du jugement que son prétendu ami porterait sur ses propres tableaux par la manière dont il les avait regardés chez lui la veille, Gérard, après un examen minutieux du travail de Landon, lui prit la main avec effusion ; et, comme l’autre le pressait d’exprimer son opinion devant tous, croyant être sûr de ses éloges :

— Oh ! mon ami, lui dit affectueusement Gérard, que vous êtes heureux, vous !… car vos tableaux ne seront pas les plus mauvais de l’exposition, grâce à ce que vous m’avez dit des miens.

Puis il sortit, pendant qu’un éclat de rire général accueillait ses paroles.

Plus tard, on parlait un jour devant lui des peintures que Gros venait de faire à Sainte-Geneviève, et quelqu’un remarquait les proportions colossales des figures.

— Oui, dit Gérard, c’est plus gros que nature.

Dans cette maison où l’on causait et où l’on écoutait, j’arrivai un soir un peu tard, et je vis