Page:Andersen - Contes danois, trad. Grégoire et Moland, 1873.djvu/64

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« Viens avec moi sur le toit ! » avait donc dit le chat. « Ce sont de vaines imaginations de croire qu’il y a du danger. Quand on n’a point peur, on ne tombe pas. Allons, pose une patte ainsi, l’autre comme cela. Tiens-toi ferme avec tes pattes de devant. Regarde bien de tous tes yeux et sois souple de tout ton corps. Quand un abîme se présente, saute par-dessus et ne crains rien. Vois comme je fais. »

Et Rudy saisit parfaitement tout ce discours, et il suivit le chat sur le toit et sur la cime des arbres. Il grimpa ensuite sur la pointe des rochers où les chats ne vont point. C’était les buissons qui lui apprenaient à s’accrocher au plus étroit rebord des rocs escarpés où ils étaient eux-mêmes suspendus.

Rudy montait souvent sur la montagne avant le lever du soleil, et là il humait un air frais et réconfortant. C’est un nectar que le bon Dieu seul sait préparer, car en voici la recette : Mêlez le parfum de toutes les herbes fraîches de la montagne avec