prit son vol vers le soleil. Élise la suivit longtemps des yeux ; ses paupières étaient toutes chargées de larmes, car elle aimait beaucoup ce bon et gracieux oiseau.
« Cuic ! cuic ! » fit l’hirondelle ; et elle disparut dans la forêt.
Maintenant Élise était tout entière à la tristesse, et il ne lui arrivait que fort rarement de quitter le trou obscur qui lui servait de refuge. Le blé s’élevait bien au-dessus de sa tête et formait une épaisse forêt tout autour de la demeure du mulot.
« À présent vous pouvez employer vos mois d’été à travailler à vos vêtements de noce, » lui dit un jour le mulot. Et en effet leur voisin, l’ennuyeuse taupe, s’était enfin décidé à demander Élise en mariage. « Je vous donnerai tout ce dont vous avez besoin, » ajouta le bon mulot, « afin que vous ne manquiez de rien quand vous entrerez en ménage avec la taupe. »
Alors Élise dut rester tout le long du jour activement occupée à mettre ses hardes en état, et le mulot prit à son service quatre araignées des plus habiles et leur fit tisser de la toile jour