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ÉLISE.

Pendant ce temps, Élise lui rendit les soins les plus assidus, et de jour en jour s’attacha davantage à elle. Mais elle n’en dit pas un seul mot à la taupe non plus qu’au mulot, car elle savait bien que ni l’un ni l’autre ne pouvaient souffrir le pauvre oiseau.

Cependant, dès que vint l’été et que les chauds rayons du soleil pénétrèrent la terre, l’hirondelle dit adieu à Élise, qui maintenant avait ouvert au fond le trou par lequel la taupe laissait la lumière pénétrer dans la galerie souterraine. Le soleil brillait si radieux que l’hirondelle se retourna une dernière fois pour demander à Élise, sa chère petite nourrice, si elle n’était pas tentée de partir avec elle. Elle lui dit que rien ne lui serait plus facile que de se placer bien commodément sur son dos, et qu’elles regagneraient ainsi toutes deux la verdoyante forêt. Mais Élise pensa qu’elle causerait un vif chagrin au bon mulot, si elle partait ainsi en secret ; et elle se crut obligée de refuser l’offre si bienveillante de l’hirondelle.

« Alors encore une fois adieu, ô vous douce et bonne jeune fille, » dit l’hirondelle ; et elle