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Page:André Léo - Les Enfants de France, 1890.djvu/11

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qui nous ont fait la lumière ; les héroïques, grâce auxquels nous avons de la justice ; et tu plaindras d’une dime attendrie ces pauvres obscurs, soit révoltés, soit résignés dans leur vie amère, qui ont tant souffert, que c’est a voir leurs misères que la conscience humaine indignée a jeté ces grands cris : — Liberté, égalité, fraternité ! Droit humain ! — Ton droit, mon petit !

Et maintenant, dans l’école publique et fraternelle, tu sens les liens qui t’unissent a la grande famille, à humanité dont tu es le disciple, et à la patrie dont tu es enfant. Quelle que soit ton étude : histoire ou mathématique, physique ou zoologie, ce sont des hommes de tous les temps et de toutes les patries dont on te communique lame et le savoir ; c’est l’humanité entière, indivisible dans la connaissance, que tu interroges et qui te répond. L’école et tu es enseigné a été construite, est alimentée des deniers de tous ; organisée et surveillée par les mandataires de la République. Tes instituteurs ont été choisis au concours parmi les plus instruits et les plus dignes ; et leur fonction, autrefois follement méprisée, aujourd’hui hautement honorée, tend à devenir la première de toutes.

Déjà donc te voici, bien qu’apprenti encore, devenu membre actif de la grande communauté,