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ter ailleurs ses biens, le Dauphin le ferait accompagner et protéger pendant trois jours et trois nuits.

Enfin, aucun délinquant ne pouvait être arrêté ou détenu dans la ville, si son crime n’entraînait pas des peines corporelles.

Voilà, en substance, les libertés de Saint-Marcellin, publiées dans le Bulletin de la Société de statistique de l’Isère. (2e série, t. VII, liv. 2 et 3.)

Charles V, en 1350, les confirma ; Charles VI, en 1408 ; François Ier, à Valence, en 1515, et à Lyon, en 1538 ; Henri II, en 1547, et Henri IV, en 1601 et en 1606, en firent autant.

N’est-ce pas une preuve que les habitants de Saint-Marcellin y trouvaient des avantages réels ?


III.

Institutions diverses.

Un auteur n’a pas craint de qualifier Saint-Marcellin de ville sans avenir et sans traditions historiques. Cette appréciation, démentie par les faits, est même devenue une sorte d’axiome pour quiconque redoute les recherches dans les archives publiques, et elle se retrouve dans les Guides et les Itinéraires les plus en renom.

Or, que le voyageur en chemin de fer se contente de ce renseignement, il est excusable. À peine a-t-il le temps de jeter un coup d’œil rapide sur le magnifique paysage au milieu duquel la ville présente ses toits rouges et son clocher grisâtre. Mais un Dauphinois admettra-t-il un instant que la patrie de Lagrange soit une ville sans traditions ? Jamais.

N’ayant aucune prétention à l’esprit prophétique, je renonce à réfuter l’assertion de M. d’Haussez relative à l’avenir, dont Dieu seul a le secret pour les cités comme