Page:Andrac - Quelques considérations sur la cautérisation actuelle.djvu/26

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praticien peut avoir la plus grande confiance. Partant de ce principe, je me demanderai pourquoi son usage n’est pas plus fréquent dans la clientèle civile où il se trouve si souvent réclamé ? Après une simple réflexion, il me sera facile de résoudre la question et d’entrevoir quels sont les inconvénients qui empêchent l’emploi de la cautérisation actuelle. Certains préjugés ont été créés pour en arrêter ses bons usages, et presque tous sont basés sur des faits qui sont purement chimériques. Si l’on interroge certaines personnes, propriétaires ou éleveurs, et qu’on leur demande pourquoi ils ne veulent pas soumettre leurs animaux à cette opération, ils vous répondront par des objections sans valeur ; ils vous diront par exemple qu’ils ne croient pas à l’efficacité du cautère, et que les bons effets que veut lui attribuer le vétérinaire n’existent pas en réalité ; qu’il n’est bon seulement qu’à tarer les animaux ou à les rendre à la suite de l’opération impropres à tout service pendant le reste de leur vie. Ils cherchent aussi à faire entendre que l’abattage est un procédé qui rend les animaux indociles, rétifs ; enfin une infinité d’autres causes qui toutes, je le répète, sont dénuées de bon sens. Certains propriétaires ne veulent pas l’emploi du feu, parce que ; disent-ils, son action est trop lente à se produire, et comme elle arrive sensiblement ils la regardent comme nulle. Lorsqu’on met le feu sur un animal vieux, ruiné par le travail ou la mauvaise alimentation, le propriétaire se trouve tout étonné de voir l’effet demandé le plus souvent nul ou de courte durée ; il voudrait par cela seul qu’on a appliqué le feu sur son animal, qu’il retrouvât non-seulement la souplesse de ses