Page:Andrac - Quelques considérations sur la cautérisation actuelle.djvu/27

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jambes, mais encore sa vigueur première, et personne n’ignore que ce qu’il demande est impossible ; cependant ces faits existent.

Les traces du feu effrayent beaucoup de propriétaires. C’est peut-être ce dernier point qui a le plus d’importance pour eux ; car, on le sait, la valeur marchande de l’animal se trouve diminuée lorsqu’il porte les traces du cautère ; mais pour le propriétaire, qui ne demande qu’une chose, la guérison de son animal en peu de temps et le plus économiquement possible ; celui-là, dis-je, ne devra pas faire intervenir ce préjugé ; d’ailleurs, cette trace n’existe pas toujours, elle dépend de l’intensité de la cautérisation et de la nature de la maladie, etc. Voilà quels sont les préjugés qui limitent l’emploi du cautère actuel sur l’espèce chevaline.

Quant à ce qui regarde l’espèce bovine, les objections sont encore en plus grand nombre. Tous les propriétaires, d’un commun accord, disent que le feu ne doit être utilisé seulement que pour l’animal qui sert pour un service rapide, tel est le cheval. Ils ajoutent que si un bœuf se trouve sous l’influence d’une affection pathologique, qui réclame le feu ; on l’engraisse et on le livre à la boucherie.

Dans le midi de la France, où tous les travaux de l’agriculture sont exécutés par l’espèce bovine et où l’en élève le bœuf de travail, il me semble que l’application du feu serait très rationnelle lorsque l’affection la réclamerait. En effet, un bœuf se trouve atteint d’une altération chronique d’un membre qui le rend impropre au travail ; on essayera d’abord de le traiter par une série de médicaments, on y