Page:Andreïev - Les Sept Pendus (Trad. Serge Persky), 1911.djvu/156

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XII

« ILS SONT ARRIVÉS »


Le train avançait avec rapidité.

Serge Golovine se souvenait d’avoir passé l’été, quelques années auparavant, dans une petite campagne située sur le même chemin. Il s’y était promené souvent le jour et la nuit ; il la connaissait bien. En fermant les yeux, il pouvait s’imaginer qu’il y retournait, par le dernier train, après s’être attardé chez des amis.

« J’arriverai bientôt », pensa-t-il en se redressant ; et ses yeux rencontrèrent la sombre fenêtre grillée. Autour de lui rien ne bougeait. Seul le Tzigane crachotait continuel-