buissons, glissaient avec la pluie du haut du ciel lugubre. Sur la terrasse, dont on avait enlevé la tente, ce qui la faisait paraître plus grande et étrangement vide, la lumière lutta longtemps encore contre l’obscurité, éclairant tristement des traces de pas boueux ; mais bientôt elle succomba aussi.
La nuit tombait.
Et quand il ne fut plus possible de douter, le chien se mit à hurler avec une violence plaintive. En une note sonore et aiguë comme le désespoir, son cri se mêla au bruit monotone de la pluie, déchira l’air et s’en alla mourir au-dessus des champs noirs et nus.
Le chien hurlait, obstinément, à intervalles égaux, avec un désespoir tranquille. Et il semblait à ceux qui entendaient ce hurlement que c’était la nuit elle-même, la nuit ténébreuse qui gémissait, clamant vers la lumière, vers un chaud foyer, vers un cœur aimant de femme.
Le chien hurlait.