Page:Andre-Chermy-Amour de Singe-1924.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 17 —

Et Gaston Raboulet, le même qui aimait sans espoir la brune Amélie, pénétra dans le sanctuaire du maître Valentin Troubelot, lequel était un vieillard bourru, mais bon enfant.

— Mon cher Maître, dit le visiteur, vous m’excuserez de venir vous déranger.
Eurêka !
(page 18).

— Ça va bien, mon ami. Ne perdez pas de temps en inutiles préambules. Vous avez une communication importante à me faire, paraît-il. Parlez, je vous écoute.

Alors, Gaston parla.

— Maître, dit-il, il s’agit d’un cas extraordinaire qui relève absolument de votre compétence. Je sais que vous n’êtes pas seulement un savant biologiste, mais aussi un médecin, et c’est à ce double titre que je viens vous trouver. Vous possédez la plus curieuse et la plus complète collection de singes… vivants et empaillés…

« Je voudrais m’offrir à vous pour une expérience…

— Une expérience, jeune homme ?… Laquelle donc ?

— Voici : Pouvez-vous me donner la peau d’un singe pour moi…

— Pour vous ?

— Oui, Je voudrais entrer dans la peau d’un singe, d’un chimpanzé par exemple. Naturellement, ce ne serait qu’un vêtement que je retirerais quand je le désirerais… Mais il faudrait que tous s’y trompassent et surtout une certaine personne.

— Hem !… C’est bien difficile… ce que vous me demandez là… Comment parvenir à donner l’illusion de la vie ?…