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Page:Andre-Chermy-La-Chair-est-faible-1926.djvu/12

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ii

La chair est faible



Il y avait réellement de quoi perdre la tête !

Anatole ne savait plus que penser.

— Peut-être, se dit-il, est-ce à l’étage au-dessus.

Et il allait sortir une troisième fois pour réveiller le locataire qui se trouvait immédiatement au-dessus de lui.

Mais il réfléchit qu’au-dessus de lui, il n’y avait pas de chambres. Il était au dernier étage. À moins que les servantes et les domestiques mâles ne s’esbaudissent dans le grenier !…

Cependant, il chassa encore cette pensée. Il savait, en effet, que chaque servante avait sa chambre sur le palier de l’étage qui lui était assigné, afin de pouvoir répondre à tout appel des clients.

— Eh bien ! se dit-il, c’est le cas ou jamais d’appeler la servante et de l’envoyer de ma part faire taire ces gens inconvenants, dans quelque logis qu’ils se cachent.

Il y était autorisé. La domestique ne lui avait-elle pas dit elle-même que s’il avait besoin d’elle, il lui était facile de sonner.

Sans hésiter une seconde, il appuya sur le bouton électrique, puis chaussa des pantoufles et se drapa dans son pardessus en guise de robe de chambre.

Quelques minutes plus tard, des coups discrets étaient frappés à sa porte et il répondait par un « entrez » sonore.