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Page:Andre-Chermy-La-Chair-est-faible-1926.djvu/22

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— Oui, je n’aime que toi !…

La robe de Gaby était tombée… Gustave la conduisait vers le lit où ils se retrouvèrent vite enlacés…

Ni l’un ni l’autre ne pensait plus à Edgard…

Gaby, recouvrant l’usage de la parole, dit :

— Tu sais, que mon mari part demain… Et nous ?…

— Nous aussi parbleu !…

— Comme ça va être bon d’être ensemble tout le temps pendant cinq jours… Où m’emmènes-tu, Gustave ?

— Tiens-tu beaucoup à ce que nous allions au bord de la mer ?…

— Mais c’est toi qui me l’as proposé…

— Oui… évidemment… mais depuis, j’ai réfléchi… Je crois que nous serions bien mieux dans un petit coin où nul ne te connaîtrait… Alors j’ai pensé à t’emmener dans mon pays…

— Dans ton pays ?

— Oui. C’est une petite ville très tranquille, où ton mari ne viendra certainement jamais te chercher… Ixy-sur-Loire…

Gabrielle regarda son amant :

— Comment as-tu dit ? demanda-t-elle…

— Ixy-sur-Loire… Tu ne connais certainement pas…

La jeune femme fit une moue, puis elle déclara :

— Non, mais ça ne doit pas être bien amusant…

— Que nous importe ? Puisque nous serons seuls tous les deux… Là ou ailleurs…

— J’aime mieux ailleurs… oh ! mon chéri… si tu veux me faire plaisir, emmène-moi au bord de la mer…

Gustave était bien embarrassé. Il était partagé entre l’intention de rendre service à Edgard, qui était un bon