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Page:Andre-Chermy-La-Chair-est-faible-1926.djvu/34

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— Edgard ! Edgard !… Sois heureux ! Gaby accepte de venir avec moi !…

La maîtresse de Gustave fut bien un peu interloquée de se retrouver en présence de l’ami de son amant, mais elle reprit vite son assurance.

— Ah ! Vous étiez déjà là, monsieur. Vous aviez peur sans doute que j’empêche votre ami de partir…

— Et j’avais raison ! Justement, il venait de me rendre sa parole à cause de vous !…

— Bien vrai ?…

— Je vous le jure !…

— Ah ! ça, c’est bien !… C’est une preuve d’amour !…

Et Gaby sauta au cou de Gustave, lui appliquant sur les lèvres un fougueux baiser…

— Mais, puisque, maintenant, vous consentez…

— Oui, oui, je consens. Je suis prête à prendre le train avec lui quand il voudra…

— Vous n’aurez pas besoin de prendre le train. M Delaperche est déjà en route, et il n’y a pas d’express avant ce soir…

— Alors, nous serons en retard ! fit la jeune femme dépitée.

— Mâtin ! remarqua Gustave, hier tu ne voulais pas partir. Et maintenant, tu es si pressée que cela !

— Oh ! non !… mais monsieur doit tenir à ce que tu arrives en même temps que ce M. Perche…

— Delaperche, madame…

— Delaperche, si vous voulez… Je ne me rappelais plus son nom.

— Vous avez raison, je tiens à ce que Gustave soit à Ixy ce soir. Aussi j’ai loué une auto en son nom. Elle vous attend devant la porte…