Aller au contenu

Page:Andre-Chermy-La-Chair-est-faible-1926.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 34 —

cela du tout qu’il faut faire, si vous voulez compromettre ce M. Alaperche.

— Delaperche !

— Delaperche, si ça vous fait plaisir. Moi aussi, j’ai mon plan !…

Vous comprenez, un chahut, une mise en boîte, ça ne signifiera rien du tout, On dira que c’est un coup monté par les adversaires du gouvernement. Il faut mieux que ça…

— Et quoi donc ?…

— Un scandale !… Un beau scandale !…

D’abord !… Il ne faut pas que votre M. Chatquiperche.

— Delaperche ! Delaperche !…

— Oui, Delaperche… Jamais je ne me rappellerai son nom. Il ne faut pas qu’il prononce son discours. Alors, voilà ce que j’ai trouvé, moi…

Et Gaby, à son tour, se mit à parler. Elle s’exprimait avec une grande volubilité, soulignant de gestes les passages principaux.

Lorsqu’elle eut fini, Edgard s’écria :

— Ça, c’est épatant ! au moins, madame, vous avez de l’imagination !

— Un peu trop, fit Gustave.

— Comment un peu trop ? Tu n’approuves pas mon idée !…

— Je ne la désapprouve pas. Mais je doute qu’elle réussisse.

Il nous faudra trouver trop de complicités.

— Peuh ! Tout au plus une servante bénévole qui consente à me faire engager dans l’hôtel où sera descendu ce M. Percheron !…