Page:Andre Suares Voyage du Condottiere Vers Venise, 1910.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
26
voyage du condottière

à sa guise. Et la nuit vient. On chante sur le lac ; on chante le long des quais et des jardins ; on chante dans la ville. Sous les arbres, dans leur robe de noces tissue par la lune, les tierces justes s’éparpillent. C’est l’Italie, la terre de Catulle et de Virgile. La divine Italie est cette ivresse et ce premier parfum. Peut-être n’est-il point d’Italie que pour les hommes de vingt ans, et les femmes amoureuses : car les femmes n’ont jamais que vingt ans, quand elles aiment. Et c’est bien le pays qui a toujours vingt ans : c’est l’Italie ! C’est l’Italie !