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XXI
J.-V. ANDRÉAE

Il édita ensuite la Mythologie Chrétienne[1], ouvrage réunissant les mêmes qualités que le Menippe.

Le ton sincère de cet ouvrage déplut à beaucoup de contemporains de l’auteur : quelques-uns l’outragèrent grossièrement, par contre, d’autres tel que Jean Gerhard, professeur de théologie à Tubingue y applaudirent.

Citons encore parmi ses nombreux écrits sur la mystique : Le Citoyen Chrétien[2] et Plan d’une Communauté chrétienne[3] ; ce plan dédié à J. Arndt est inspiré de l’Utopie de Thomas More. Ce dernier ouvrage fut suivi de la Description de la République Christianopolitaine[4].

Enfin sous le titre de : Loisirs Spirituels, il traduisit en vers allemand un choix de poésies de Campanella[5].

De nombreuses sociétés inspirées par les œuvres de V. Andréae se formèrent[6]. Le clergé catholique, de même que le clergé protestant, devant ce succès, le firent avertir d’avoir à cesser ses publications et à les désavouer.

Il employa alors un subterfuge. Voulant faire croire à tous que ce qu’il avait écrit était inexistant, il publia : La Tour de Babel, ou chaos des jugements portés sur la Fraternité de la Rose-Croix composé de 24 dialogues, cet ouvrage contient tous les jugements faux ou vrais, ou suppositions, qui ont paru jusqu’en 1619 sur la Fraternité[7].

Aussitôt après la publication de ce dernier ouvrage, afin d’assurer sa tranquillité et d’éloigner ses persécuteurs, il partit pour Kalw (Wurtemberg), où il venait d’être nommé surintendant, fin 1620.

  1. Mythologiæ Christianæ, sive virtutum et vitiorum vitæ humanæ imaginum. Libri III. Argentorati, Zetzner, 1618, in-4.
  2. Civis Christianus, 1619.
  3. Christianopolis, 1619.
  4. Reipublicæ Christianopolitanæ descriptio. Argentorati, Zetzner, 1619 in-1.
  5. Geistliche Kurzweil. Strasbourg, 1619. Ces poésies sont tirées d’un recueil édité par Tobias Adami, imprimeur, lequel connu Campanella quand celui-ci était prisonnier à Naples.
  6. Ces sociétés persistèrent après la mort de V. Andréae.
  7. Turis Babel, sive, Judiciorum de Fraternitat Rosaceæ Crucis Chaos, Argentorati. Zetzner, 1619. in-8.