a obtenu l’an dernier, au mois d’août, les mêmes résultats en répétant, sur des individus de l’espèce canine les expériences de M. Boussingault.
Aujourd’hui la transpiration insensible du chien est à l’abri de toute contestation. Très exceptionnellement on l’a vue s’exagérer au point de perler ou de se répandre en véritable sueur sur la peau.
La micographie a mis en évidence dans le tégument externe du chien, comme dans la peau de l’homme et celle d’autres animaux, les organes préposés à la transpiration cutanée. Si ce n’est à la peau qui recouvre les coussinets ou les pelotes plantaires, les glandes sudoripares sont très petites dans l’espèce canine, ce qui donnerait en partie peut-être l’explication de l’absence de sueur dans cette espèce.
Cette absence de la sueur serait, sur le développement de la rage, à peu près sans influence selon d’Arboval : « Les évacuations réitérées d’urine que le chien exécute à chaque instant, le produit de l’excrétion qui découle de sa langue, à la suite d’une longue course, l’abondante sécrétion salivaire qui lui est ordinaire, ne peuvent-ils pas suppléer à la sueur ? »
Que dans les conditions normales de l’organisme ils suppléent à la transpiration insensible lorsque celle-ci est troublée par un abaissement notable de la température et la sursaturation atmosphériques, cela se peut, cela doit être, d’après les lois de la physiologie ; mais que ces fonctions suppléent à l’absence de la sueur, c’est ce qui n’a peut-être pas lieu en toutes circonstances.
Chez les personnes atteintes de fièvres paludéennes, la température du corps baisse à l’extérieur pendant les accès,