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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/127

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qu’au dessous du petit doigt, se nomme la ligne hépatique ou du foye ; la troisiéme qui lui est parallele, allant dans le même sens, & qui prend depuis le doigt indice jusqu’à l’autre bout de la main, s’appelle la ligne mensale, la ligne thorale, ou de Venus, noms bizarres qu’on a inventés par rapport aux choses qu’on s’est faussement imaginé pouvoir prédire par ces lignes ; je dis, faussement imaginé : car la Chiromance est une science vaine & absurde, qui n’a aucun fondement dans la nature. Taisnerus est celui qui a le plus amplement écrit de la Chiromance. Il y en a un Traité dans Robert Flud Anglois ; Artemidor a aussi écrit de la Chiromance & des Augures. La lecture de ces sortes d’ouvrages, bien loin de disposer l’esprit en faveur de cette folle science, sert beaucoup au contraire, à en faire connoître la vanité.

Les bouts des doigts sont revêtus par-dessus, d’une corne voûtée, un peu longue & large, qui sert à les défendre contre les efforts qu’ils font. Cette corne se nomme ongle. A la base des ongles est une petite tache blanche nommée onyx, du nom d’une