dans chacun de ses membres ; on lui trouvera les bras cours & gros, les mains larges & grosses, les doigts courts & gros[1]. Une personne qui sera grande & déliée, aura les membres longs & menus. Celle qui sera d’une taille médiocre, les aura pareillement médiocres[2].
On admire avec raison, que de tous les hommes, il n’y en a pas seulement deux qui se ressemblent entierement pour le visage, non plus que l’écriture, ni pour la voix ; quelle confusion ne seroit-ce pas tous les jours dans la societé, sans cette différence ? Mais par rapport au visage, un judicieux Auteur, dont nous emprunterons ici les paroles[3], remarque fort à propos, qu’on ne prend pas garde à une merveille qui n’est pas moins digne d’attention, sçavoir que chaque visage est forme de sorte, que, quelque laid qu’il paroisse, pourvû qu’il ne soit point défiguré par quelque ac-