Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/182

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devant de la poitrine, sur-tout par en haut, il faut qu’on puisse passer deux travers de doigts entre le haut de la poitrine & le corps. Si-tôt qu’il commence à toucher, il en faut un autre.

Quand une jeune personne reléve d’une maladie qui l’a tenuë long-temps au lit, l’usage du corps piqué, ou au moins du corset, est plus nécessaire que jamais ; faute de quoi la taille déjà affoiblie par la longueur de la maladie, ne manque point de prendre une mauvaise figure. Les grandes personnes même, ont besoin, en semblable cas d’employer cette précaution. Les os de l’épine, quand on est couché, ne pesent plus les uns sur les autres ; le poids de la tête ne les surcharge plus. Il arrive de-là que lorsqu’on garde long-temps, le lit, ces os s’écartent les uns des autres, & que par conséquent la taille, s’allonge. Or cet allongement venant de ce que chaque os de l’épine n’est plus exactement joint avec celui qui le suit, c’est une nécessité que la taille ait moins d’assiette & de fermeté, lorsqu’après une longue maladie on commence à se lever ; puisqu’alors les vertebres sont moins appuyées les unes sur les autres. Or ces vertebres ayant moins d’assiete,