Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/230

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Lorsqu’un enfant panche trop l’épaule sur un côté, voici ce qu’il est à propos de pratiquer : si par exemple, il la panche trop sur le côté gauche, dites-lui de se soutenir sur le pied droit ; car en se soutenant alors sur ce pied, à l’exclusion de l’autre, qui, dans ce temps-là, demeure oisif, il arrivera nécessairement que l’épaule droite qui levoit trop, baissera ; & que l’épaule gauche qui baissoit trop, levera ; cela se fait naturellement en vertu de l’équilibre, sans quoi le corps seroit en risque de tomber, parce que lorsqu’on se soutient sur un pied, la jambe opposée, qui, alors est naturellement un peu pliée, ne soutient point le corps, elle demeure sans action & comme morte ; ainsi qu’on le voit dans les enfans qui joüent au jeu de cloche-pied ; de sorte qu’il faut nécessairement que le poids d’en haut qui porte sur cette jambe, renvoye le centre de sa pesanteur sur la jointure de l’autre jambe qui soutient le corps[1].

Si, tout de même, l’enfant panche trop l’épaule sur le côté droit, dites-lui de se soutenir sur le pied gauche.

  1. Leonard de Vinci.