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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/231

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Un autre moyen pour corriger un enfant qui leve ou qui baisse trop une épaule, c’est de lui mettre quelque chose de lourd sur l’épaule qui baisse, & de ne point toucher à celle qui leve ; car le poids qui sera sur l’épaule qui baisse, la fera lever, & obligera en même temps, celle qui leve, à baisser.

L’épaule qui porte un fardeau, monte toujours plus haut que celle qui n’est pas chargée ; & alors la ligne centrale de toute la pesanteur du corps & du fardeau, passe par la jambe qui soutient le poids. Si cela n’étoit pas, le corps tomberoit. Mais la nature y pourvoit en faisant qu’une égale partie de la pesanteur du côté opposé à celui où est le fardeau, ce qui fait l’équilibre ; en sorte que le corps est obligé alors, de se pancher du côté qui n’est pas chargé, & de s’y pancher jusqu’à ce que ce côté non chargé participe au poids du fardeau qui se trouve de l’autre côté ; d’où il resulte que l’épaule chargée se hausse, & que celle qui ne l’est pas se baisse.

Telle est la méchanique que la nature employe dans cette rencontre, pour