Quatre causes concourent à rendre les enfans noüés ; la premiere, une abondance excessive de sucs indigestes qui croupissent dans l’estomac, dans les intestins, & dans tout ce qu’on appelle les premières voyes ; la seconde, une viscosité universelle dans la masse du sang, dans toutes les jointures, & dans tous les articles ; la troisiéme, une âcreté corrosive que contractent les sucs nourriciers, faute d’une circulation suffisante qui les adoucisse ; la quatriéme, une obstruction générale dans les fibres des muscles ; quatre causes ausquelles on ne peut rien opposer de plus puissant que les divers moyens que nous venons de marquer, principalement ceux qui excitent le corps à s’agiter extraordinairement. Les émotions considérables des membres assouplissent nécessairement les ressorts du corps ; il ne faut point de grands raisonnemens pour s’en convaincre ; l’expérience dépose là-dessus d’une maniere à lever toute sorte de doute.
Au reste, quand les enfans ont la taille difforme par quelque coup, cette dif-