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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/308

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avec de bonne pâte d’amandes ; cela attendrit les sucs trop épais engagés dans les petits vaisseaux dont la peau des mains est parsemée, & leur donne plus de facilité à couler.

Un autre moyen qui est encore très-bon, c’est de tremper souvent ses mains dans de l’eau où l’on ait fait bouillir de la racine de guimauve, mais boüillir très-legerement. Cette eau est ramollissante, & diminue la trop grande consistance des sucs qui forment les poireaux. Un leger boüillon au veau, dans lequel on trempe ses mains, égale en vertu, cette décoction.

Il y a trois autres moyens d’ôter les poireaux, on les lie, on les coupe, on les consume. La ligature ne convient qu’à ceux qui sont d’un certain volume, & qui ont la base fort étroite. Cette ligature se fait avec un crin de cheval, ou avec de la soye. On peut les couper avec des ciseaux ; mais aussi tôt après, il faut toucher avec de l’huile de tartre, par défaillance, l’endroit d’où on les a séparés, sans quoi ils reviennent de plus belle ; au lieu d’huile de tartre on peut mettre