Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/307

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La cause des poireaux, comme nous venons de remarquer, étant donc un suc gluant & visqueux qui ne peut aisément parcourir sa route, dans les petits vaisseaux des mains, il faut, tant pour prévenir, que pour détruire les poireaux, tâcher de corriger la viscosité de ce suc qui les produit, & pour cela il y a des moyens internes & externes. Les internes sont de n’user que de nourritures faciles à digérer, d’éviter toutes celles qui, quand même elles se digereroient, peuvent produire un sang trop épais, comme le fromage, de quelque nature qu’il soit, les patisseries massives, les pois, les féves, les lentilles, le lièvre, le lévrau, le porc, l’anguille, la séche, la merluë, tous les assaisonnemens dans lesquels dominent le sel, le poivre, ou le vinaigre.

Il faut outre cela, se purger de tems en tems, avec un peu de casse & de manne ; voilà pour ce qui regarde le dedans.

Quant au dehors, il faut tout de même, soit pour prévenir, soit pour dissiper les poireaux, entretenir, le plus que l’on peut, ses mains fraîches & douces en se les frottant tous les jours