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rule sur leurs mains. Les parens doivent extrêmement veiller à ce que l’on ne fasse jamais subir de telles punitions à leurs enfans. C’est assez la coutume de certains Maîtres d’en venir à des coups de férule pour obliger la jeunesse à étudier. Ils ne sçavent pas les conséquences de ce châtiment, il est extrêmement dangereux, & sans parler des tremblemens dont il s’agit il arrive quelquefois que ces sortes de coups, démettent les doigts, ou causent à la main, des meurtrissures qui tournent en gangrene[1].

Quand le tremblement vient de ces sortes de coups, il est très-difficile d’y remédier. Il faudroit, si-tôt qu’un enfant a été ainsi frappé, & que sa main commence à en être débile & tremblante, le saigner de l’autre bras. On éviteroit par-là, bien du mal ; mais un enfant qui a été ainsi puni, le cache ordinairement à son pere & à sa mere, de peur d’être grondé. Les parens attentifs à la santé de leurs enfans, les doivent élever de maniere qu’ils ne craignent jamais de s’ouvrir à eux sur

  1. Voyez Journal des Sçav. du 8 Fév. 1723. p. 86.