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deux gros de feüilles de senné & une once de manne suffisent pour une personne de douze à treize ans. On fait infuser le senné pendant la nuit sur les cendres chaudes, dans de l’eau toute simple. On coule cette eau le lendemain par un linge moüillé ; & dans la colature on délaye la manne, que l’on passe encore par un linge moüillé, comme on a fait le senné.

8.o Mains suantes.
Huitiéme difformité mentionnée cy-devant, page 170.

Plusieurs jeunes personnes ont les mains toûjours suantes, & si suantes, qu’elles ne peuvent les appliquer sur rien, sans y laisser des marques de cette sueur. Quand ces sortes de personnes vous touchent les mains, elles vous les moüillent, & vous êtes obligé de vous essuïer sur le champ. Si elles vous présentent un couteau, des ciseaux, &c. vous les trouvez tout dégoutans de sueur. On demande par quels moyens se peut guérir une telle incommodité ; nous avertirons là-dessus qu’il faut bien se garder de rien employer pour cela, qui puisse faire rentrer la sueur