Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/324

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au-dedans, ou l’y arrêter. Il y a des remedes infaillibles pour délivrer les mains de cette sueur, & si infaillibles qu’ils ont leur effet en quatre ou cinq jours, mais il en arrive des maux considérables, comme rhumatisme douloureux de tout le bras ; difficulté de respirer, palpitation de cœur, fiévres, suffocations, &c. parce que ces remedes chassent au-dedans, une humeur dont il faut au contraire procurer la sortie. Comment donc s’y prendre pour faire passer sans risque, une sueur qui rend les mains si desagréables ? c’est de la renvoyer sur les pieds. Les mains deviendront bientôt alors, dans l’état naturel. Mais comment la renvoyer sur les pieds ? Le voici.

Ayez de la toile cirée verte, la plus ancienne que vous pourrez trouver ; coupez-en des semelles ; appliquez une de ces semelles à la plante de chaque pied à nud ; puis mettez le chausson par-dessus ; laissez-les jour & nuit ; mais tous les soirs en vous couchant, & tous les matins en vous levant, essuïez-les avec un linge ; essuïez de même la plante de chaque pied, que vous trouverez toute baignée d’eau ; continuez tous les jours à porter de ces femelles que vous ne renouvellerez que lorsqu’elles commence-