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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/334

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& l’on remuë plusieurs fois la bouteille qui ne doit être bouchée qu’avec un morceau de papier, percé par-dessus de plusieurs petits trous d’épingle. Il n’est point nécessaire d’ôter l’herbe avant que le vin soit usé ; mais lorsque la bouteille est vuide, il faut y remettre du vin avec d’autre roquette, pour faire une nouvelle infusion. Ces infusions, au reste, se doivent préparer à froid. On se frotte les mains de ce vin deux fois par jour, sçavoir le matin en se levant, & le soir en se couchant ; il ne faut point le faire chauffer, & en général c’est une régle, que lorsqu’il s’agit de prévenir ou de guérir les engelures des mains, il ne faut jamais tremper les mains dans rien de chaud.

Pour ce qui est du temps rendant lequel on doit continuer ce remede, j’avertis que c’est pendant tous les mois d’Octobre & de Novembre.

Si l’on n’a pas eu soin de prévenir le mal, & qu’on s’en trouve attaqué, le même remede suffira, en ajoûtant toutefois à la roquette, deux ou trois onces de persicaire, & autant de menthe, l’une & l’autre récemment cueillies.

Si les engelures sont ouvertes, ayez six onces d’eau de-vie, jettez-y un demi-