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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/336

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mains avec une forte décoction de salsepareille coupée bien menu. On fait bouillir une once de cette racine dans deux livres d’eau commune, jusqu’à diminution du tiers, & on se lave les mains plusieurs fois par jour dans suffisante quantité de cette décoction. L’on continue environ trois semaines ; après quoi on ajoûte à la salsepareille, une demi-poignée de rénouée, autrement dite trainasse, herbe dont nous avons déjà parlé ; & on continue plusieurs mois à se laver les mains avec cette décoction.

Comme ce remède empêche les mains de trop grossir, il faut ne le faire que lorsqu’elles ont une véritable disposition à cette difformité, sans quoi il pourroit les rendre trop grêles.

Si elles commencent à grossir extraordinairement, ou qu’elles soient déjà parvenues à cet état qui les fait nommer à si juste titre, épaules de mouton, il faut ajouter à la décoction ci-dessus, deux onces d’équisetum, herbe vulgairement connuë sous le nom queue de cheval, & s’en laver, comme nous avons dit, surtout le matin au lever, & le soir au coucher ; ce qu’il sera bon d’accompagner d’une saignée du bras, si la personne est fort sanguine. Au reste, on ne sçauroit