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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/340

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augmentant, jusqu’à ce que le remede fasse une évacuation suffisante ; car aux uns il en faut plus d’une boulette, aux autres plus de deux, aux autres plus de trois, aux autres plus de quatre. On se regle la-dessus, suivant l’expérience, & par ce moyen on ne court point de risque d’en donner plus qu’il ne faut.

Après avoir purgé ainsi deux ou trois fois dans le cours d’une quinzaine de jours, on mettra la jeune personne à l’usage des boüillons suivans. On prendra un poulet bien charnu, d’une médiocre grosseur, dans le ventre duquel on fourrera de la bourrache, de la buglose, & des fleurs de chardon bénit, ce qu’il en faudra pour remplir tout le ventre du poulet. On fera cuire le poulet dans six livres d’eau, jusqu’à ce que la chair quitte les os. Puis on passera l’eau par un linge, pour en faire deux boüillons que l’on donnera le matin, sçavoir le premier, quelque temps après le reveil de l’enfant, & le second deux heures ensuite. On continuera trois semaines ou un mois, & même plus, selon le besoin. On réïterera, sur la fin, la même purgation décrite ci-devant ; après quoi on aura recours aux remedes extérieurs que voici.

On prendra un quarteron de souphre