Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/344

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

faisant, comme il leur arrive souvent, du syrop de limon, de la gelée de groseille, &c. Elles doivent aussi avoir soin de ne jamais laisser tremper long-temps leurs doigts dans des sucs gras ; car alors cette enchassure devient trop molle, & à force de se ramollir & de se relâcher, elle se détache de dessus des bords de l’ongle ; à peu près comme du papier collé autour d’une vitre, quitte la vitre quand il vient à être détrempé par la pluye ; car les sucs gras font ici le même effet, que l’eau à l’égard du papier. La plupart des Chaircuriers, des Chaircutieres, & autres gens de cette sorte, qui ont presque toujours les doigts dans la graisse, ont les ongles déchaussés.

Le vrai moyen d’entretenir les ongles bien bordés quand ils le sont, c’est de laisser agir le baume naturel qui les nourrit, par la vertu duquel cette bordure se reproduit & se renouvelle tous les jours ; il s’agit pour cela, de ne toucher aux ongles que le moins que l’on peut, d’éviter ce que nous avons remarqué qu’il falloit éviter, & d’en demeurer là.

Rien n’est meilleur pour ôter entre la chair & le haut des ongles, la noirceur qui s’y amasse quelque-fois, que