Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/345

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

décrazer sur la pointe des doigts quelques grains de verjus, & d’en frotter l’extrémité des ongles ; mais il faut se garder, quand on le fait, de laisser couler le verjus sur la racine & sur les côtés de l’ongle ; car alors il gerseroit la petite pellicule qui borde l’ongle par en bas & par les côtés ; d’où il arriveroit que l’ongle se déchausseroit, ou que la pellicule en question, se diviseroit par petits filets ou lambeaux ; j’appelle ainsi ces petites déchirures qui s’élèvent quelquefois autour de l’ongle, & qu’on a coutume d’arracher soi-même avec de petites pincettes, ou avec l’ongle du poulce & du doigt indice de l’autre main ; il faut, quand on les retranche ainsi, les tirer bien adroitement, de peur d’écorcher la chair à quoi elles tiennent, parce qu’alors il en pourroit arriver de petites tumeurs qui n’embelliroient pas le doigt.

Voilà pour ce qui regarde là conservation de l’ongle par rapport à son enchassure. Mais quand il est déchaussé, que faut-il faire pour corriger ce défaut ? Le moyen en est facile. Il n’y a tous les matins qu’à mouiller avec sa salive, le cerne de l’ongle, sans l’essuier ; en faire autant le soir lorsqu’on se couche. L’on-