Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/348

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prendra sa conformation naturelle. Mais comme il croîtra plus vite qu’à l’ordinaire, ne vous hâtez point alors de le couper, laissez-le grandir un peu, puis quand il excedera trop, rognez-le doucement, vous verrez au bout d’un mois ou environ, votre ongle d’une belle venuë.

Il arrive aussi quelquefois que sans avoir donné occasion à l’ongle de se crochuer, il ne laisse pas de contracter de lui-même, ce vice, par l’âcreté d’un mauvais suc nourricier qui s’y porte, & qui excitant les fibres de l’ongle, à la contraction, oblige l’ongle même à se courber ; mais de quelque cause que procede le crochuëment de l’ongle, soit de la premiere, soit de la seconde, le remede ci-dessus convient également ; si ce n’est que dans le dernier cas, il faut, en même temps, recourir à des remedes internes, qui puissent émousser l’âcreté du sang, tels que sont les orgeades, les gruaux, les boüillons au veau, & autres semblables, précédés de quelques saignées & de quelque legere purgation.