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Page:Andry - L’Orthopédie, tome I.djvu/366

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main gauche ; puis, quand ils sont un peu plus grands, & qu’ils commencent à joüer, prendre garde qu’ils n’agissent point trop de cette main ; un enfant, par exemple fera un château de cartes, il faut lui laisser la liberté de prendre & de poser ses cartes tantôt de la main gauche, tantôt de la droite : Il tirera un petit chariot, il faut lui laisser, tout de même la liberté de tirer ce chariot tantôt d’une main, tantôt de l’autre, & cela pour les raisons que nous avons dites ci-dessus.

Au reste, s’il est gaucher, on le corrigera par ce moyen, & s’il ne l’est pas le même moyen l’empêchera de le devenir.

Les Gouvernantes chargées du soin d’élever les enfans, les obligent sans cesse & en toute occasion, à agir de la main droite par préférence à la gauche. Cette action continuelle attire à cette main une plus grande quantité d’esprits ; le sang & les liqueurs y circulent par conséquent avec plus de liberté ; les sucs nourriciers s’y distribuënt avec plus d’abondance ; de-là on devient plus fort, plus agissant & plus adroit de cette partie, comme aussi de tout le côté droit, & on reste plus foible, moins agissant,